Jacques c’est un musicien de rue que l’on pouvait parfois croiser il y a une quinzaine d’années, traînant ses guêtres sur les artères passantes de Bruxelles. Avec son ampli accroché à un petit chariot, ses chemises à carreaux, sa guitare et sa voix de bluesman, il était impossible de le rater. À force de le voir, Max de Radiguès a fini par lui imaginer un nom et une histoire. Avec générosité, l’auteur invente un passé et un présent à ce personnage haut en couleur. Ainsi, Jacques aurait jadis pu être un chanteur aux États-Unis. Un artiste à succès qui aurait renoncé à sa carrière suite à un drame familial. Et, pour qui, des années plus tard, une rencontre décisive avec un groupe de rock prometteur ferait ressurgir sa trajectoire de vie douloureuse, tout en lui offrant une possible rédemption.
Jacques Delwitte, Little White Jack est la deuxième bande dessinée de Max de Radiguès, publiée en 2008, elle fait partie du diptyque bruxellois qui inaugure son œuvre. On y retrouve déjà les éléments de son style : une ligne claire tracée à la plume, mise au service du récit et de ses personnages ; des décors simples, des dialogues vifs, sensibles et drôles.
À l’occasion des 25 ans de la maison, L’employé du moi propose une version numérique de Jacques Delwitte, Little White Jack avec une bichromie retravaillée et une nouvelle illustration de couverture. Le tout accessible gratuitement sur son site web.
